Contre-ténorme
Quelle est cette chappe de cuivre qui s'abat sur mon flanc ? Pourtant je saurais aujourd'hui quoi faire de mon temps si seulement j'en avais ne serait-ce qu'une once. Seule la onzième heure m'appartient, celle d'avant les songes, celle des rêves éveillés, non pas dans la conscience altérée, l'épuisement, la nausée, mais dans le rire, la distance éclairée, le panache. Je loue mes heures à des causes douteuses que certains considèrent avec déférence. Les amendements sont des fruits secs. Les procès-verbeux du présent passent. Oublier les gesticulations pour ne garder que le geste. Je sais ce que je vaux et mes voeux s'exhaucent d'eux-mêmes sur la page. Je relis quand je voudrais lire ; je me récrie quand je voudrais écrire ; je dose la frustration au compte-goutte, m'accorde le répis de la bête somme ; et pourtant, loin de plier, je tends à n'être que parole. Chant. Contre-ténorme. Pour.
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