Le marathon des mots : la tête et les iambes
Ce week-end a eu lieu le premier "Marathon des mots" de Bruxelles, avec comme invité d'honneur Claudio Magris (peut-être Prix Nobel 2008... on verra ça jeudi). Des lectures un peu partout dans la ville. Des gens "formidables" remerciant d'autres gens "formidables" à la cérémonie d'ouverture pour tenter de masquer l'absence d'une actrice qui aurait dû lire un extrait d'Utopie et désenchantement (du susnommé Magris)... Vu ce qu'a fait du texte l'autre intervenant inaugural, un certain Pietro Pizzuti, immense acteur de profession, on ne peut que se réjouir du raccourcissement du "massacre à la déclamation" auquel fut soumis l'auditoire consterné du Flagey Studio 1... Une inauguration de mauvais augure, me direz-vous... Par bonheur, le texte lu, sous l'amphase, résista ; et une petite improvisation du grand Magris en personne sauva la soirée. Le samedi, "nuit blanche" ET nuit de la poésie, à La Bellone, au cours de laquelle l'excellent Jean-Pierre Verheggen nous fit un peu oublier ce que l'on croyait jusqu'alors réservé aux adeptes de l'autofiction, à savoir le nombrilisme masturbatoire de nombre d'intervenants à écharpe ostentatoire malgré le trac. Résultat : jamais on n'eut plus envie de lire en silence un livre tenu secret. Le dimanche 5 octobre avait également lieu le marathon de Bruxelles, celui pour les pieds. En repensant à quelques vers, on ne peut s'empêcher de regretter que certains poètes n'aient point songé à privilégier leur carrière sportive : s'eût été meilleur pour leur santé et pour nos oreilles.
Et maintenant, chantez avec moi :
Chuis zossi poët-e
Mes os s'y prêt-ent
Com'la Félicie
De la Chanson
Mais J'ne cours pas
Qu'après la Muse
Je fais zossi
Le marathon
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